EGalim : en route vers une alimentation saine et durable

Retour sur la loi pour « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous » (Egalim) et l’action des entreprises de restauration collective.

Philippe Pont-Nourat, Président du Syndicat National de la Restauration Collective (SNRC)

« Le secteur de la restauration scolaire est le secteur le plus proche de l’atteinte des objectifs de la loi EGAlim (par rapport aux secteurs entreprises, défense, hospitalier…). On peut dire que les collectivités locales ont fait 3/5 du chemin avec une part belle à l’objectif du 20% de bio dans les repas, sans doute parce que c’est l’objectif le plus lisible et le plus simple à comprendre. Le secteur de la restauration scolaire était déjà, avant la loi, le plus engagé dans le domaine de la qualité des ingrédients. D’une part parce que les villes sont au cœur des territoires, d’autre part en raison de la dimension éducative liée à la restauration scolaire.

En ce moment, on observe un coup de frein porté à cette dynamique en raison de l’inflation alimentaire dans la restauration concédée (18% entre novembre 2021 et novembre 2022). Il est difficile pour les communes de supporter cette inflation pour maintenir la même offre alimentaire et dans le même temps dégager des moyens financiers pour payer la montée en gamme liée à la loi EGAlim. Nous espérons que ce coup d’arrêt est conjoncturel, car il ne faut pas remettre en cause la trajectoire.

Dans ce contexte de crise, les entreprises que nous représentons peuvent néanmoins aider leurs clients à continuer à s’inscrire dans une trajectoire durable :

  • mieux expliquer ce que représentent les alternatives certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE). C’est une alternative moins connue que le label rouge ou le bio. Les produits certifiés HVE sont éligibles aux 50% de produits EGAlim.
  • faire du sourcing auprès de fournisseurs pour les aider à être éligibles au critère des externalités environnementales positives. Nous pouvons accompagner les fournisseurs qui pourraient prétendre à ce critère à se lancer dans la démarche.
  • intensifier la place des sociétés de restauration collective dans les projets alimentaires territoriaux. Notre rôle est de renforcer la disponibilité de la matière, de s’engager auprès de producteurs agricoles sur des contrats longs pour renforcer la compétitivité de l’offre (identifier les débouchés, garantir les volumes, rationaliser la logistique).
  • aider les collectivités territoriales clientes ou non à optimiser le coût total de la restauration ( bâtiments, équipements, fluides, services supports… ) pour dégager des marges de manoeuvre qui permettront ensuite d’investir dans la qualité de l’assiette.
  • promouvoir les solutions pour lutter contre le gaspillage : avec des milliers de repas servis chaque jour, les entreprises ont développé une vraie expertise sur les menus et les goûts des enfants ».

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