La gestion déléguée de services publics industriels et commerciaux, une belle opportunité pour réussir les ambitions de nos services publics !

La gestion déléguée de services publics industriels et commerciaux associe une collectivité et une entreprise privée.

Les collectivités conservent la définition, la maîtrise et le contrôle du service public.

L’Etat ou les collectivités locales confient par contrat à des entreprises la gestion de services publics industriels et commerciaux. Ces contrats font l’objet d’une mise en concurrence systématique.
Ils ont permis à ces entreprises de développer un savoir-faire et des compétences pour répondre efficacement aux différents besoins collectifs.

La gestion déléguée, c’est faire bénéficier nos services publics industriels et commerciaux du meilleur des deux mondes, public et privée au bénéfice des usagers citoyens.

Les entreprises privées proposent les moyens techniques, financiers et professionnels pour atteindre la performance attendue du service public.

L’existence d’un contrat est le garant de la transparence et de l’efficacité. Ce contrat formalise les engagements de performance pris par le partenaire privé. Il prévoit une durée. Il fixe les modalité de contrôle de a gestion du service public et détermine les prix des services.

En finir avec les postures dogmatiques : quelques idées fausses sur la gestion des services publics

La gestion déléguée, c'est la privation des services publics

FAUX ! En gestion déléguée, le service reste public ; la puissance publique reste toujours garante et responsable de l’intérêt général

– L’existence d’un contrat fixé entre la collectivité publique et l’opérateur privé permet de préciser le rôle de chacun.
– Celui de la puissance publique est bien celui d’un maître d’ouvrage. Elle définit les missions de service public, fixe les objectifs et le prix, contrôle l’ effectivité du service rendu.
– Elle s’ assure de la qualité du service, ainsi que de l’ équilibre financier du contrat.
– Elle « fait faire » sans « laisser faire ».

La concurrence fragilise le service public

FAUX ! La concurrence stimule la performance et la créativité

– La délégation de service public est une forme de mise en concurrence pilotée par les collectivités publiques. La mise en concurrence a lieu en amont de l’exécution du service public – c’est une « concurrence pour le marché» et non une « concurrence dans le marché ».

– Elle ne fragilise pas le service public, mais encourage au contraire les entreprises privées à faire des offres performantes ; elle permet de stimuler le professionnalisme des opérateurs et favorise l’émergence de solutions optimisées sur les plans technique, commercial et financier.

– Chaque remise en concurrence d’un contrat est également l’occasion pour la puissance publique de s’interroger sur le niveau de performance souhaité du service ainsi que sur la manière d’améliorer l’offre de service.

La performance du service public, c'est une réduction drastique des coûts

FAUX ! La performance est un outil politique qui permet de fixer des objectifs globaux, et pas uniquement financiers

– En France, quand il s’agit des services publics, le terme de « performance » est quelque peu galvaudé ; il renvoie souvent aux réformes de l’ Etat ayant privilégié une approche financière et comptable de la performance (réduction des coûts…).

– Pourtant, la performance est un concept multidimensionnel qui ne se résume pas à cette dimension financière mais doit permettre de fixer un cap pour le service public. La performance dans les services publics est, en effet, un consensus qui prend en compte la satisfaction de l’ usager, mais également l’efficience technique, économique, sociale et environnementale du service, dans une logique de long terme.

– C’est à la puissance publique de définir les grands enjeux et objectifs de performance économique, sociétale et environnementale vers lesquels le service doit tendre.

– Les entreprises opératrices de service public pilotent leurs contrats à la lumière d’un reporting ESG (intégrant des critères Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance), qui constitue une garantie de gestion responsable, aux côtés du suivi des indicateurs économiques et financiers. Ils intègrent pleinement ainsi la notion de performance plurielle dans ces objectifs globaux.

Le prix du service est plus cher en gestion privée

FAUX ! Le prix du service est fonction de nombreux paramètres, dont la complexité de la gestion par exemple

– Le coût du service n’est pas plus cher en gestion privée. Le recours au savoir-faire des entreprises permet de bénéficier de gains de productivité et d’économies d’échelle, qui permettent des bénéfices, souvent partagés entre la collectivité publique et l’opérateur.

– Ce bénéfice pousse l’opérateur à atteindre ou dépasser les objectifs fixés par la puissance publique, et lui permet de réinvestir dans la recherche/développement, la montée en compétences des collaborateurs.

– Ce bénéfice rémunère par ailleurs la prise de risque, car en général la gestion déléguée transfert un certain nombre de risques (risques financiers, risques d’exploitation, …) sur l’opérateur professionnel, et lui confie parfois certains investissements dans le domaine des infrastructures par exemple.

Les opérateur de services publics sont des grands groupes déconnectés de la réalité du terrain

FAUX ! Les opérateurs sont des entreprises multi-locales, ancrées dans les territoires

– Dans les divers secteurs de la gestion déléguée, on observe des opérateurs aux envergures très variées qui vont d’opérateurs de taille internationale jusqu’aux petits opérateurs privés familiaux (PME/ETI) en passant par des opérateurs de portée nationale ou régionale.

Même quand elle appartient à un « groupe » d’entreprises, chaque « unité » du groupe reste ancrée dans un territoire où elle a acquis des spécificités au cours de son histoire, des caractéristiques singulières d’un site à un autre. Le contact permanent et suivi entre les équipes de l’ entreprise et la collectivité publique encourage, au fil du temps, le développement de la culture commune du service public. Il est également devenu très courant que l’autorité délégante exige la création d’une société « dédiée » à l’ exécution du contrat, avec une équipe et des moyens locaux, ainsi qu’une comptabilité séparée soumise à contrôle régulier de la collectivité publique.

– Les effectifs sont recrutés localement.

La délégation de services publics est un mode de gestion opaque

FAUX ! La transparence est un des points forts de ce mode de gestion

– La gestion déléguée s’est adaptée au fil du temps pour permettre aux opérateurs privés de mieux répondre aux exigences de transparence et performance attendues d’un service public, et donner ainsi toutes les clés aux élus pour piloter leurs services.

– L’existence d’un contrat fixé entre la collectivité et l’opérateur privé permet de préciser le rôle de chacun. La performance est mesurée à travers des indicateurs objectivés mis en place par secteur, qui visent à apprécier la qualité des services publics.

– Les opérateurs sont soumis à de nombreuses obligations de reporting : modèles financiers annexés, rapport du délégataire … tous ces outils permettent aux élus de mieux appréhender l’économie du contrat et les enjeux du service.

Chiffres clés

Restauration collective

4 millions de repas servis en moyenne par jour par les sociétés de restauration collective en 2019.

400 000 heures de formation par an dans les entreprises de restauration collective en 2019.

(source SNRC)

Services d’eau et assainissement

760 millions d’euros sont investis chaque année par les entreprises de l’eau dans les services publics d’eau et d’assainissement ; elles desservent 60% de la population française en eau potable et épurent les eaux usées de plus d’un Français sur 2.

7000 contrats de délégation de service public et 640 points d’embauche en France.

(source F2P2)

Réseaux de chaleur

5,65 millions de tonnes de CO2 évités en 2020 (par rapport à des chaudières individuelles gaz), soit l’équivalent de 2,7 millions de voitures retirées de la circulation en une année, avec un mix énergétique couvert à plus de 60,3% d’énergies vertes.

(source FEDENE/SNCU)

Transport public de voyageurs

3,4 milliards de passagers transportés en 2019 par Keolis et 300 collectivités partenaires. (source Keolis)

80 contrats urbains en DSP (et de nombreux services interurbains et scolaires) exploités par Transdev.

(source Transdev)

Equipements de loisirs

3000 salariés intervenant en gestion déléguée dans le secteur des équipements de loisirs.

(source Sydel)

Infrastructures de tranport

-22% d’émissions brutes de CO2 sur l’ ensemble du réseau de VINCI Airports entre 2018 et 2020.

93 000 emplois directs et indirects soutenus par le réseau des aéroports VINCI Airports en France

(source VINCI Airports)

Collecte et traitement des déchets

25,7 millions de tonnes de déchets valorisées en 2018 par les entreprises de la FNADE.

760 millions d’euros investis dans l’économie circulaire.

(source FNADE)

Autoroutes

Près de 9193,3 km d’autoroutes concédées et d’ouvrages à péage en service.

147,7 millions d’euros consacrés à l’entretien des infrastructures et à la sécurité.

117 005 tonnes de CO2 évités avec le télépéage sans arrêt.

(source ASFA 2020)

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