Crise sanitaire : nos services publics tiennent bon !

Face à la crise sanitaire, les collectivités publiques peuvent compter sur leurs opérateurs privés de service public – et leurs milliers de collaborateurs sur les territoires- pour assurer la continuité de service public et répondre en toute agilité aux défis qui se posent dans l’urgence. La preuve par l’exemple avec un retour sur les expériences tirées du premier confinement.

Face à la crise sanitaire, les collectivités publiques peuvent compter sur leurs opérateurs privés de service public – et leurs milliers de collaborateurs sur les territoires- pour assurer la continuité de service public et répondre en toute agilité aux défis qui se posent dans l’urgence. La preuve par l’exemple avec un retour sur les expériences tirées du premier confinement.

Les collectivités et les élus locaux ont été et sont encore en première ligne pour lutter contre la pandémie de Covid-19. La période de confinement au printemps a particulièrement mis en lumière leur rôle dans le maintien des services publics « essentiels » : l’accès à l’eau, à l’énergie, collecte des déchets, restauration dans les EHPAD ou les hôpitaux, transport de personnels soignants, de malades ou de matériel.

Efficacité des collaborations public/privé

Dans le contexte inédit de confinement total au printemps, les entreprises opératrices de service public se sont fortement mobilisées aux côtés des collectivités locales. Ces collaborations public-privé ont souvent permis de renforcer la capacité d’adaptation et d’innovation des services publics face à des bouleversements majeurs impactant leur fonctionnement (effectifs réduits, chaines d’approvisionnement bouleversées, mesures de sécurité renforcées, modifications des consommations…).

Agilité, adaptation et performance

Durant le premier confinement, bien que les écoles soient fermées, le secteur de la restauration collective a ainsi été fortement mobilisé pour assurer le service sur de nombreux sites (hôpitaux, cliniques, EHPAD, prisons, collectivités…). Dans ce contexte, il a fallu adapter les offres, modifier les menus aussi pour soutenir les filières d’approvisionnement les plus sous tension, faire évoluer constamment les organisations et favoriser la souplesse dans la gestion des ressources humaines. Innover et s’adapter pour répondre aux enjeux de la crise, c’est aussi le défi qui s’est imposé au secteur des transports, pour permettre la continuité de service tout en protégeant collaborateurs et usagers. La mise en place de services de transports à la demande, le renfort de services spéciaux pour les personnels soignants leur a permis dans de nombreuses villes de poursuivre leur mission. A Bordeaux par exemple, la Métropole et Keolis ont mis en place un service de Transport à la Demande avec 14 véhicules réservés aux soignants de 5h30 à 23h. Une opération qui a demandé une grande souplesse du côté des conducteurs pour s’adapter aux horaires des personnels soignants.

Une priorité axée sur les missions essentielles

Du côté des réseaux de chaleur, les efforts ont permis une continuité des services de production et la distribution de chaleur, avec une attention particulière bien entendu sur les sites sensibles comme les hôpitaux, les EPHAD, les logements collectifs. Dès le début de la crise, la Fédération Nationale des Services Energie Environnement (FEDENE), en liaison étroite avec les pouvoirs publics a pu régler au fil de l’eau les difficultés rencontrées sur le terrain par les entreprise de services énergétiques et leurs principaux sous-traitants stratégiques, notamment les fournisseurs de bois, transports, .. . En parallèle, un dialogue ouvert avec les organisations syndicales a permis d’établir des règles de référence permettant aux équipes de travailler en sécurité pour eux-mêmes et pour leurs clients. Chez VINCI Airports, tous les efforts ont été orientés au pic de la crise, vers la continuité du service public aéroportuaire. Rapatriements de ressortissants dans leur pays d’origine, transferts de patients pour désengorger les hôpitaux, transferts de personnel médical ou de matériel…tous ces mouvements ont été organisés très rapidement et en parfaite coordination avec les ARS

Mutualisation des moyens et des bonnes pratiques

L’agilité des opérateurs a été renforcée par leur capacité de mutualisation des moyens et des bonnes pratiques. Toutes les entreprises opératrices de service public ont mis en place des cellules de crise qui leur ont permis, d’une part de déployer rapidement les Plans de Continuité d’Activité (PCA), de s’adapter aux directives des pouvoirs publics et autorités sanitaires, et de diffuser l’information et les bonnes pratiques aux filiales.

« L’échange de bonnes pratiques entre réseaux de transports orchestré par le siège de Transdev nous a permis de mettre en place de manière pragmatique les mesures les plus efficaces pour nos clients et nos agents. Au pic de la crise, les différentes filiales ont spontanément mutualisé des ressources, ce qui a permis d’éviter toute rupture de stock et ainsi permettre la continuité du service public » souligne Ludovic Jourdain, Directeur général, Transports Urbains Saint-Etienne Métropole exploité par Transdev.

Protection des usagers et des collaborateurs

Sur tous les territoires, la continuité de service public a ainsi été assurée tout en faisant de la sécurité des collaborateurs une priorité absolue. Masques, gel hydroalcoolique, mise en place de protocoles sanitaires… Des mesures de protection optimales ont été mises en place pour les collaborateurs qui ont assuré leur mission sur le terrain.

« Parmi les adhérents de l’UNSPIC, les opérateurs n’ont en effet eu quasiment aucun droit de retrait à déplorer au sein de leurs effectifs, Les seuls arrêts que nous avons constatés sont ceux des salariés dont la santé ne permettait pas la poursuite d’activité » souligne ainsi Olivier Grunberg, Président de l’UNSPIC. Un phénomène remarquable, qu’il pourrait s’expliquer par « une vraie culture de la prévention des risques et de la sécurité au travail au sein des entreprises privées, qui leur a permis de garantir dès le début des protocoles adéquats de sécurité, mais aussi un sens aiguisé du service public chez nos collaborateurs » poursuit le Président.

Solidarités et actions volontaires

Bien au-delà de leurs engagements contractuels, de nombreux opérateurs se sont engagés dans des actions de soutien à l’économie locale ou de solidarité vis-à-vis des populations ou des secteurs d’activités essentiels. Les sociétés d’autoroutes adhérentes à l’ASFA ont ainsi lancé des opérations pour améliorer le quotidien des routiers via la distribution de repas chauds ou des kits sanitaires sur les aires les plus fréquentées. A noter que ce sont souvent leurs salariés qui se sont mobilisés pour la distribution. Pour Olivier Grunberg, « il faut saluer ce bilan très positif, qui a fait prendre conscience aux Français de l’importance de ces services publics, et de l’engagement des collectivités et leurs opérateurs pour la continuité des services essentiels ».

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Commande publique durable : quels enjeux pour les SPICs?

Comment faire des services publics locaux des leviers pour la transition écologique et l’inclusion sociale dans les territoires ? Comment mieux leur permettre de contribuer aux ambitions sociétales du territoire ? C'est le thème de cette réflexion commune lancée par l'UNSPIC et Villes de France.

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